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La table- Nasser Aljassem

La table
Histoire écrite par : Nasser Aljassem



Traduit par: Rachida Yousfi

Deux verres posés sur, deux bougies, du vin, du miel, des œufs de poissons, des radis, de la roquette, du basilic, des ongles, l’ischion d’un homme décédé, une poule malade, du poison d’un serpent fluvial, livre du soleil des connaissances et une étoile brillante dans le premier ciel,  en effet ils ne viennent pas tous, mais eux ils viennent à table de par-dessus des mers, des cimetières, des ruines et des grottes sous les montagnes, quant à lui, il faisait des talismans alors que la fumée cache son visage épuisé.
Sacrouch Mesmachouch Arbadouch Nesmachouch
Sacrouch Mesmachouch Arbadouch Nesmachouch
Ils vinrent, se sont assis afin d’écouter puis obéir,  et se sont préparer à l’assujettissement, alors il leur dit pendant que la miche de pain brin était sur le point de froidir entre ses mains : chantez pour moi la poésie de vos rois à ce propos.
Le sauvage dit: notre poète le roi Jamrouch, dit ce qui suit, et lui qui a vécu trios-cent ans, et assista à sa naissance pendant sa dernière décennie de sa vie :
Hadida, fille de Maouia portait les bijoux d’or de sa grand-mère
Son père habite Al-Bidae et sa mère est la reine d’An-Naeria (*)
Aussi, mon grand-père Azbadouch a raconté ce qui suit d’après son grand-père Samsoum, ayant vécu cent-cinquante ans, et ayant assisté à son enfance :
En guerre élèves ta voix pour que la charmante te répond
Ne cèdes jamais en voyant le pavillon  puis tu deviens poltron (**)

Il exprira puis expectora et souffla sur les noeuds, et a enrichi la table du soir : sept petites boules de verre bleues, du sang noir d’une fille, l’urine d’une fillette, les cheveux de la tête et du vagin d’une femme  stérile et quatorze  aiguilles blaches, le sabot d’un âne, les lettres renversées d’un verset coranique et puis qui se rappelle, il répèta alors les talismans en suffoquant de colère :
Basbous Namnous Arnenous Nasnous
Basbous Namnous Arnenous Nasnous
Il exprira puis expectora et souffla sur les noeuds, et a enrichi la table du soir : sept petites boules de verre bleues, du sang noir d’une fille, l’urine d’une fillette, les cheveux de la tête et du vagin d’une femme  stérile et quatorze  aiguilles blaches, le sabot d’un âne, les lettres renversées d’un verset coranique et puis qui se rappelle, il répèta alors les talismans en suffoquant de colère :
Il les menace de les brûler en leur dessinant ce qu’il veut et dit : mettez le pour elle dans les profondeurs obscures d’une mer que nos adeptes ne puissent embrouiller, une mer où personne de vos tribus n’habite, ou enterrez le dans un tombeau récent et frais, ou bien faites le hanter dans la tête d’un oiseau qui ne cesse de migrer, qui ne nidifie aucunement dans les cimes d’arbres ni pond ses œufs au sein des sillons des montagnes, et elle viendra.
Alors dit le terrestre : je me suis installé pour de longues années sur les vagins, empêché la grosses de leur femme, alors exemptez-moi de cette mission.
Tandis que le céleste lui dit : nous avons monté un mâle en-dessus de l’autre et une femelle en-dessus d’une autre jusqu’à ce qu’on est arrivé au septième ciel, nous parvenions subrepticement à écouter pour qu’une flamme brillante nous a brûler, donc cherchez quelqu’un d’autre qui soit plus fort que moi.
Le maritime intervient et dit : j’ai hanté les utérus et tué les petites âmes pendant leurs premiers mois alors demandez-moi autre chose excepte de vous faire venir Hadida.
Il les regarde avec acuité tout en tendant son gros battant vers eux et répéta les talismans de brûlure:
Iakmouk Jafchouk Kakouk Naknouk
Iakmouk Jafchouk Kakouk Naknouk
Sitôt que les traces de brûlure apparurent sur leurs corps, ils se mirent à le supplier, ils avaient peur du sol et de l’eau, et disent en pleurants et d’une voix unique : comment pouvons-nous la hanter alors qu’elle ne se sente jamais triste, ni en colère, elle ne jouit pas trop, elle est tellement immunisée que nos castels marbrés ?!
Une fois détendu il leur dit: hantez-là en pénétrant par les neuf ouvertures de son corps, vous êtes trois, alors qu’elle n’est que seule, pendant que le sauvage reste ici pour me chanter ce que vos rois ont récité comme poème à son égard jusqu’à ce que vous la faites venir.
Dit le terrestre : elle est en pureté permanente !
Et le céleste dit : elle ne cesse de se placer en protection divine contre nous et vous !
Pour sa part, le maritime dit : ses pores sont fermés, même face aux plus fascinants de vous !
Il leur dit plus calme mais plus triste: tenez mon ultime sacrifice : l’ischion d’un homme qui a rendu l’âme originaire des stalles de chameaux à Nejd, un poussin malade pondu dans les forêts africaines, le poison d’un serpent  fluvial qui n’a jamais quitté les rivières chinoises et enfin les ongles d’un meurtrier détenu en prison en Ispahan.
En une seule voix, ils disent : Nous voulions un coït avec elle sauf qu’elle n’a pas écarté ses jambes !!
Subitement effrayé par leur dernière parole, il ouvra alors une nouvelle page du livre Soleil des connaissances en guise de leur chercher de nouveaux talismans de brûlure, toutefois, une fois il les a trouvé l’étoile éclatante a disparu du premier ciel pour qu’il reçoit une gifle de leur part qui l’a aveuglé. Par conséquent, la miche de pain brin s’est verdoyé, les radis, la roquette et le basilic ont séché, et les fourmis noires ont attaqué le miel et les œufs de poisson. Il ne reste de la table que : le vin, deux verres et deux bougies…

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Poèmes attribués aux djinns.

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